vendredi 29 mai 2009

Chugchilan sur fond d’élections






Si Quito était dépaysant comparativement à Montréal, Chugchilan l’est 100 fois plus. Chugchilan est une communauté dont la paroisse complète est de 6500 habitants. Cependant, les différents villages de Chugchilan sont très distancés et se relient tous par des routes de terre. Chugchilan est situé á six heures d’autobus au sud-ouest de Quito. Le village est de plus seulement accessible par deux autobus, si l’on quitte de Quito, l’escale étant à Latacunga.

La principale communauté de Chugchilan a une rue en pierre, où sont situés certains commerces, l’église, deux hôtels et l’école, où les jeunes de 12 à 19 ans sont dans la même classe.

Le propriétaire de l’hôtel Cloud Forest se nomme José Luis et celui-ci a coeur le développement de la communauté. Pendant le séjour de l’Option SENS, il a participé avec les étudiants à l’amélioration du système de vidanges et de recyclage, par l’installation de poubelles et la construction de toits pour les poubelles.

La communauté a d’ailleurs un accès à l’électricité et un système de filtration de l’eau. Les gens se déplacent souvent en camion en y embarquant une cinquantaine de personne des fois. Les animaux de la ferme sont aussi omniprésents: cochons, vaches, moutons, ânes, poules et coq.

Toute la communauté était d’ailleurs dans une humeur électorale. L’Équateur a tenu en avril passé ses élections présidentielles, et Rafael Correa a été réélu. Suite à ces élections auront lieu les élections paroissiales.

Marcelo, un économiste ayant travaillé aux États-Unis pendant 36 ans qui est de retour en Équateur depuis quatre ans, est impliqué dans la campagne et mise sur la qualité de vie des personnes de Chugchilan, la justice sociale, ainsi que la cause autochtone.

Marcelo est d'ailleurs critique de la dollorisation, instaurée en 2000, faisant du dollar amércain la monnaie nationale de l’Équateur. Celui-ci affirme que depuis 2000 le salaire des députés a augmenté de façon démesurée comparativement au salaire des professeurs. De façon constructive, il dit que les personnes qui vivent à Chugchilan ont les moyens pour bien vivre, mais n’ont pas dans leur culture la notion d’utiliser pleinement leurs ressources. Marcelo affirme principalement que la dollorisation a été trop rapidemment imposée, car ceci a été fait sur une période de trois mois. Il cite l'Union européenne comme exemple de réussite quant à un changement de monnaie.

Comme les élections municipales ou locales au Canada, il est difficile de distinguer une droite et une gauche. Cependant, il est observable que la majorité du discours qui se tient correspond à la propension actuellement gauchiste de presque toute l’Amérique latine. Les discours commes les affiches électorales le disent.

Il reste que José, le propriétaire de l´Hotel Cloud Forest, a plusieurs objectifs communataristes pour la region et ce personnage charismatique continuera certainnement de proposer des initiatives à son village et ceux des environs. Suite aux élections, Chugchilan consevera son objectif de continuer sur sa voie de développement.

samedi 23 mai 2009






Un innocent à Quito

Transports- Directement rendus à Quito, en sortant de l’aéroport, les moyens de transports choquent l’habitude de tous les Occidentaux. Sans problème, le chauffeur de camionnette devant l’aéroport de Quito a embarqué 13 personnes ainsi que tous nos sacs, la notion de ceinture de sécurité étant inexistante. De plus, un passage en autobus est de 0,25$ ce qui est onze fois moins cher qu’à Montréal. Finalement, il n’y a non plus eu de problème à monter 28 personnes debout dans un derrière de pick-up.

Chiens de rue- C’est une observation évidente et prévisible, mais il reste qu’elle est notable et signe d’un grand clivage entre les grandes villes d’Amérique du Nord et celles d’Amérique latine, comme Quito.

État d’ordre- Sur papier l’Équateur est une démocratie, certes des élections libres ont lieu et elles sont légitimes, mais la vie de tous les jours ne profite pas d’une situation d’État de droit comme le Canada ou les États-Unis. Ce qu’il y a de plus remarquable pour illustrer ce constat, c’est l’omniprésence de policiers, de militaires ou d’autres représentants de l’État ayant pour but de conserver l’ordre public.

Altitude- Quito est non seulement situé à 2800 mètres d’altitude en moyenne, mais la ville est une vallée. Donc, tout autour de Quito, il y a des montagnes pouvant atteindre 4800 mètres d’altitude. Naturellement, pour tout Occidental vivant souvent à de basses altitudes, le manque d’oxygène et l’entourage montagneux sont frappants.

Cout de la vie- La monnaie nationale de l’Équateur est le dollar américain. Ceci est issu de l’étroite collaboration économique entre l’Amérique latine et les États-Unis pendant les années 90. Cependant, il est facile de déjeuner et diner pour environ 1,50$, ce qui rend la vie touristique fort agréable.

Musique- A Quito, la musique est omniprésente, elle joue en provenance d’haut-parleurs sur la place publique, elle joue dans tout les commerces, faisant qu’on en entend souvent deux à la fois. Il y a aussi de la musique en direct dans tous les restaurants et bars, et même dans les centres commerciaux.

La religion- La religion est présente d’une manière bien différente à l’Occident. Plusieurs commerces vendent des photos et statues de symboles religieux. Les libraires sont pleines de livres religieux et les monuments relgieux sont très présents et souvent imposants.

La gouvernance- La situation de la gouvernance en Équateur est en fait rattachée souvent aux observations précédentes. Même si les capacités de gouvernance augmente en Équateur, les anciennes habitudes sont visibles. La taxe de vente est presque toujours absente ou contournée par des paiements en comptant et les commerces fonctionnent souvent avec la pure loi de l’offre et de la demande. Et même, dans la photo ci-présente, on peut voir un policier en uniforme et sa copine faisant des graffitis sur une clôture.

lundi 11 mai 2009

En vue d’une expérience équatorienne.

Jumeler l’éducation à des voyages à l’étranger est une expérience qui devient de plus en plus commune. D’ailleurs, plusieurs programmes collégiaux et universitaires offrent dorénavant des stages à l’étranger qui sont complémentaires à l’expérience académique.

L’Option SENS (Sensibilisation aux échanges Nord-Sud) du Cégep de Saint-Laurent offre, depuis 1987, des stages en Amérique latine aux étudiants en sciences humaines, et j’aurai le plaisir d’être un des 48 «senseux» en 2009. Du 21 mai au 19 juin, je serai en stage dans le Nord de l’Équateur, au sein de la communauté de San Antonio. Après ce stage en compagnie de mes collègues et professeurs, je poursuivrai mon périple en plus petit groupe vers d’autres régions de l’Équateur et, finalement, au Pérou jusqu’au 15 juillet. Car le groupe de départ sera scindé en quatre sous-groupes qui se retrouveront dans des régions différentes du pays.

Le pré-stage

L’Option SENS se caractérise par un pré-stage très enrichissant. Depuis janvier, je prépare avec acharnement mon départ. Pendant la session d’hiver 2009, les autres étudiants et moi avons suivi ensemble des cours de relations internationales, sociologie, économie et espagnol en vue du mois que nous passerons en Équateur. Aussi nous avons assistés à des conférences de personnes expérimentées en coopération internationale ou bien en enjeux latino-américains.

Le pré-stage est valorisant, car il propose des activités de groupe, comme diverses collectes de fonds (banquet, bazar), et des activités sociales, par exemple des camps de fin de semaine. Il permet en outre d’acquérir un bagage intellectuel, mais aussi personnel, qui favorise le succès du stage.

Les attentes

Un élément important qui fait le stage de l’Option SENS est l’inattendu et la spontanéité pendant le stage. Je sais maintenant que je serai dans une communauté juste au Nord de la capitale, Quito, où je donnerai d’ailleurs des cours d’anglais à des jeunes enfants avec les 11 étudiants qui font partie de mon sous-groupe. Mais beaucoup des expériences prendront forme dans le vif du moment.

Je passerai trois semaines de mon stage dans une famille qui peut me proposer maintes activités. Je m’attends à tout : traire des vaches, devoir danser la salsa, manger des choses qui me semblent très étranges ou bien vivre au rythme latino c’est-à-dire apprendre à, parfois, ne rien faire.

Toutes ces expériences seront documentés afin que je puisse les partager avec vous, les lecteurs.