lundi 15 juin 2009

Journée d'élections en Équateur

Le 14 juin 2009 se tenaient les élections paroissiales et parlementaires en Équateur, suite aux élections présidentielles du 29 avril dernier. Les élections paroissiales ont pour but de faire élire une liste de candidats pour assurer la gestion de la paroise. Dans le cas présent, la paroise a le même sens que municipalité, car au niveau administratif l'Équateur est divisé en provinces qui sont divisées en cantons qui sont ensuite divisés en paroises.

Dans la paroise de San Antonio de Pichincha, le lieu de votation était une école primaire. Chaque classe représentait un bureau de vote respectif; il y en avait environ une vingtaine. Les signes que l'Équateur est une démocratie naissante étaient visibles. Premièrement, chaque bureau de vote était surveillé par un militaire armé d'une mitraillette. Dexuièmement, le dépouillement qui se faisait à partir de 17h, heure locale, s'est fait d'une manière relativement désordonnée. Les scrutateurs empilaient les géants bulletins de votes sur des chaises de classes et sur le plancher.

Le vote est d'ailleurs obligatoire en Équateur sous peine d'une amende de 12$ américain. Si cette amende n'est pas payé le citoyens perd presque tous ses droits de citoyens. Le vote obligatoire est une autre mesure souvent utilisée par des démocraties naissantes. De plus, la présence de nombreux partis signifie que tous veulent profiter du privilège démocratique qui n'a existé que circonstanciellement dans l'histoire de l'Équateur. Mais, ces nombreux partis ne favorisent pas la transparence ou la stabilité. Par exemple les candidats des partis San Antonio Unido et Pais ont dû se rendre au Palais de justice à Quito le soir des élections pour clarifier le compte, le lendemain, l'incertitude demeure.

Les militaires qui étaient sur les lieux de votation rendaient d'ailleurs la prise de photos très risquée et intimidante, signe que même si l'Équateur est une démocratie électorale assez fonctionnelle, il reste encore des gains à faire avant de devenir une démocratie libérale assurant tous les droits comme celui d'une limpide liberté de presse.

jeudi 11 juin 2009

¡FUTBOL MANIE!



Présentement se tiennent les parties de qualification pour la Coupe du Monde de soccer qui se tiendra en 2010 en Afrique du Sud. L'équipe de l'Équateur est d'ailleurs en compétition pour le cinquième rang en Amérique du Sud, le dernier pour se qualifier au grand tournoi de l'année prochaine. Si l'Équateur se rend au Mondial se sera la troisième fois de suite pour la formation nationale et les choses augurent bien à date.

Dimanche, les Équatoriens affrontaient le Pérou à Lima, mais ils étaient les favoris. Ils ont remporté le match par une marque de 2 à 1. Lors de la diffusion de cette partie, le village touristique de Mindo s'est complètement arrêté pour la regarder. Dans chaque commerce il y avait une télévision et employés et clients regardaient le match.

Ceci n'était qu'une dose minime de folie en prévision de la partie qui devait se tenir à Quito mercredi contre l'Argentine au Stade olympique de Pichincha, dans le cartier le plus riche de la capitale. Le début de cette manie était visible dès lundi lors de l'achat des billets. La fil était d'une longueur hallucinante et des policiers sur chevaux et armés de matraques et de fusils se chargeaient de conserver l'ordre.

Le jour de la partie, il était impossible de circuler en automobile sur les rues devant le stade. Même si le match ne commençait qu'à 16h. Dès midi, les gens fêtaient dans les rues. De plus, étant donné que l'admission générale fonctionnent par premier arrivé, premier servi, les amateurs entraient dans le stade plusieurs heures avant le début du match. Et malgré la pluie, les amateurs n'ont jamais cessé d'encourager avec passion mais aussi avec vulgarité.

La première demi de 45 minutes fut tranquille et le point fort a été l'arrêt du gardien équatorien sur un tirs de punition. Aprés 45 minutes la marque était 0-0. La deuxième demi commença par une équipe équatorienne qui appliquait beaucoup de pression et celle-ci a fini par un but à la 27e minute. L'Équateur avait pris les devants. Cette avance se solidifiera par un autre but à quelques minutes de la fin. l'Équateur a fini par vaincre l'Argentine qui était favorisée et les 33 000 spectateurs du stade se sont réjouis ensemble. Après la victoire, la fiesta s'est poursuivie dans les rues.

Tout ça et la Coupe du Monde est seulement l'an prochain...

mardi 9 juin 2009

San Antonio de Pichincha: une banlieue comme une autre

San Antonio de Pichincha est une banlieue de Quito, qui se situe environ 45 minutes en autobus au Nord de la ville. La particularité la plus notable San Antonio se trouve à être le fait qu'il est situé directement sur l'Équateur. Cet emplacement géographique justfie la présence de l'attraction touristique nommée la Mitatd del Mundo. Une autre attrcation de San Antonio se trouve à être les ruines des Incas, là où se trouvent apparemment le véritable centre du monde. Ces ruines peuvent être visités librement au prix de 1 dollar américain.

Cependant, à part ces quelques attractions, San Antonio n'attire que peu de touristes et il y a peu d'activités d'intérêt. Ceci correspond au qualificatif ´une banlieue comme une autre´. Comme en banlieue de Montréal, les rues de San Antonio sont presque désertes à partir de 21h et presque tous les commerces sont fermés sauf quelques restaurants. Même les dépanneurs nommés viveres sont fermés. Et en fait la mojorité des personnes dans les rues le soir, pour ceux qui restent, sont en état d'ivresse.

Le jour, toute l'action de San Antonio se concentre sur la rue principale appelée Trece de junio et quelques rues transversales. Sur cette rue, il y a de nombreux postes internet et téléphoniques. Il y a des dépanneurs, des restaurants quelques magasins de vêtements et des commerçants essayants de vendre toutes sortes de choses: disques gravés, jeux vidéos et bien sûr, bananes frites.

Il reste que ces caractéristiques ne rendent pas San Antonio particulier sauf pour ses résidents bien évidemment.

jeudi 4 juin 2009

L'enseignement de l'anglais en Équateur: un défi de taille

Comme au Québec, en Europe et dans plusieurs autres pays, les jeunes Équatoriens apprennent l'anglais comme langue seconde. Dans les écoles publiques commes dans les écoles privées, il y a des cours d'anglais.

C'est en fait dans les différences entres le public et le privé que les premières complexités se posent. Dans les écoles publiques, il y a de deux à trois heures par semaine d'anglais, tandis que dans les écoles privées il y a un minimum de cinq heures pouvant aller jusqu'à dix heures. Selon l'enseignante d'anglais à l'école publique, Humbolt, de la banlieue de San Antonio, le peu d'heures accordées aux cours d'anglais dans les écoles publiques est problématique. Cette enseignante a d'ailleurs étudié l'anglais dans un institut à Quito et elle complète actuellement son université à Loja en anglais langue seconde. Elle dit aimer ce domaine, car elle aime la langue anglaise.

Selon elle, l'enseignement de l'anglais est évidemment important pour les opportunités en affaires et en emploi. Cependant, il reste difficile de transmettre une base aux jeunes du primaires, quand ils ont seulement deux heures d'anglais par semaine et presque aucune autre exposition à la langue. Elle doit se confiner à seulement leur montrer le vocabulaire de base et les verbes, ce qui est peut.

La professeure demeure d'ailleurs sceptique quant à une amélioration de la situation. Premièrement, elle doit faire face aux autres professeurs et éducateurs qui n'appuient pas nécessairement un enseignement plus développé de l'anglais. De plus, selon elle, plusieurs Équatoriens ne voient pas l'intéret d'apprendre l'anglais; et les faiblesses du système d'ensignement de l'anglais ne les motivent clairement pas. Ces faiblesses dans le système sont les classes de 40 et plus ainsi que le peu d'heures de cours.

Malgré son peu d'espoir quant à l'amélioration de l'état des choses. L'enseignante d'anglais à l'école Humbolt poursuivra et souhaite que de plus en plus d'Équatoriens apprennent bien l'anglais.

vendredi 29 mai 2009

Chugchilan sur fond d’élections






Si Quito était dépaysant comparativement à Montréal, Chugchilan l’est 100 fois plus. Chugchilan est une communauté dont la paroisse complète est de 6500 habitants. Cependant, les différents villages de Chugchilan sont très distancés et se relient tous par des routes de terre. Chugchilan est situé á six heures d’autobus au sud-ouest de Quito. Le village est de plus seulement accessible par deux autobus, si l’on quitte de Quito, l’escale étant à Latacunga.

La principale communauté de Chugchilan a une rue en pierre, où sont situés certains commerces, l’église, deux hôtels et l’école, où les jeunes de 12 à 19 ans sont dans la même classe.

Le propriétaire de l’hôtel Cloud Forest se nomme José Luis et celui-ci a coeur le développement de la communauté. Pendant le séjour de l’Option SENS, il a participé avec les étudiants à l’amélioration du système de vidanges et de recyclage, par l’installation de poubelles et la construction de toits pour les poubelles.

La communauté a d’ailleurs un accès à l’électricité et un système de filtration de l’eau. Les gens se déplacent souvent en camion en y embarquant une cinquantaine de personne des fois. Les animaux de la ferme sont aussi omniprésents: cochons, vaches, moutons, ânes, poules et coq.

Toute la communauté était d’ailleurs dans une humeur électorale. L’Équateur a tenu en avril passé ses élections présidentielles, et Rafael Correa a été réélu. Suite à ces élections auront lieu les élections paroissiales.

Marcelo, un économiste ayant travaillé aux États-Unis pendant 36 ans qui est de retour en Équateur depuis quatre ans, est impliqué dans la campagne et mise sur la qualité de vie des personnes de Chugchilan, la justice sociale, ainsi que la cause autochtone.

Marcelo est d'ailleurs critique de la dollorisation, instaurée en 2000, faisant du dollar amércain la monnaie nationale de l’Équateur. Celui-ci affirme que depuis 2000 le salaire des députés a augmenté de façon démesurée comparativement au salaire des professeurs. De façon constructive, il dit que les personnes qui vivent à Chugchilan ont les moyens pour bien vivre, mais n’ont pas dans leur culture la notion d’utiliser pleinement leurs ressources. Marcelo affirme principalement que la dollorisation a été trop rapidemment imposée, car ceci a été fait sur une période de trois mois. Il cite l'Union européenne comme exemple de réussite quant à un changement de monnaie.

Comme les élections municipales ou locales au Canada, il est difficile de distinguer une droite et une gauche. Cependant, il est observable que la majorité du discours qui se tient correspond à la propension actuellement gauchiste de presque toute l’Amérique latine. Les discours commes les affiches électorales le disent.

Il reste que José, le propriétaire de l´Hotel Cloud Forest, a plusieurs objectifs communataristes pour la region et ce personnage charismatique continuera certainnement de proposer des initiatives à son village et ceux des environs. Suite aux élections, Chugchilan consevera son objectif de continuer sur sa voie de développement.

samedi 23 mai 2009






Un innocent à Quito

Transports- Directement rendus à Quito, en sortant de l’aéroport, les moyens de transports choquent l’habitude de tous les Occidentaux. Sans problème, le chauffeur de camionnette devant l’aéroport de Quito a embarqué 13 personnes ainsi que tous nos sacs, la notion de ceinture de sécurité étant inexistante. De plus, un passage en autobus est de 0,25$ ce qui est onze fois moins cher qu’à Montréal. Finalement, il n’y a non plus eu de problème à monter 28 personnes debout dans un derrière de pick-up.

Chiens de rue- C’est une observation évidente et prévisible, mais il reste qu’elle est notable et signe d’un grand clivage entre les grandes villes d’Amérique du Nord et celles d’Amérique latine, comme Quito.

État d’ordre- Sur papier l’Équateur est une démocratie, certes des élections libres ont lieu et elles sont légitimes, mais la vie de tous les jours ne profite pas d’une situation d’État de droit comme le Canada ou les États-Unis. Ce qu’il y a de plus remarquable pour illustrer ce constat, c’est l’omniprésence de policiers, de militaires ou d’autres représentants de l’État ayant pour but de conserver l’ordre public.

Altitude- Quito est non seulement situé à 2800 mètres d’altitude en moyenne, mais la ville est une vallée. Donc, tout autour de Quito, il y a des montagnes pouvant atteindre 4800 mètres d’altitude. Naturellement, pour tout Occidental vivant souvent à de basses altitudes, le manque d’oxygène et l’entourage montagneux sont frappants.

Cout de la vie- La monnaie nationale de l’Équateur est le dollar américain. Ceci est issu de l’étroite collaboration économique entre l’Amérique latine et les États-Unis pendant les années 90. Cependant, il est facile de déjeuner et diner pour environ 1,50$, ce qui rend la vie touristique fort agréable.

Musique- A Quito, la musique est omniprésente, elle joue en provenance d’haut-parleurs sur la place publique, elle joue dans tout les commerces, faisant qu’on en entend souvent deux à la fois. Il y a aussi de la musique en direct dans tous les restaurants et bars, et même dans les centres commerciaux.

La religion- La religion est présente d’une manière bien différente à l’Occident. Plusieurs commerces vendent des photos et statues de symboles religieux. Les libraires sont pleines de livres religieux et les monuments relgieux sont très présents et souvent imposants.

La gouvernance- La situation de la gouvernance en Équateur est en fait rattachée souvent aux observations précédentes. Même si les capacités de gouvernance augmente en Équateur, les anciennes habitudes sont visibles. La taxe de vente est presque toujours absente ou contournée par des paiements en comptant et les commerces fonctionnent souvent avec la pure loi de l’offre et de la demande. Et même, dans la photo ci-présente, on peut voir un policier en uniforme et sa copine faisant des graffitis sur une clôture.

lundi 11 mai 2009

En vue d’une expérience équatorienne.

Jumeler l’éducation à des voyages à l’étranger est une expérience qui devient de plus en plus commune. D’ailleurs, plusieurs programmes collégiaux et universitaires offrent dorénavant des stages à l’étranger qui sont complémentaires à l’expérience académique.

L’Option SENS (Sensibilisation aux échanges Nord-Sud) du Cégep de Saint-Laurent offre, depuis 1987, des stages en Amérique latine aux étudiants en sciences humaines, et j’aurai le plaisir d’être un des 48 «senseux» en 2009. Du 21 mai au 19 juin, je serai en stage dans le Nord de l’Équateur, au sein de la communauté de San Antonio. Après ce stage en compagnie de mes collègues et professeurs, je poursuivrai mon périple en plus petit groupe vers d’autres régions de l’Équateur et, finalement, au Pérou jusqu’au 15 juillet. Car le groupe de départ sera scindé en quatre sous-groupes qui se retrouveront dans des régions différentes du pays.

Le pré-stage

L’Option SENS se caractérise par un pré-stage très enrichissant. Depuis janvier, je prépare avec acharnement mon départ. Pendant la session d’hiver 2009, les autres étudiants et moi avons suivi ensemble des cours de relations internationales, sociologie, économie et espagnol en vue du mois que nous passerons en Équateur. Aussi nous avons assistés à des conférences de personnes expérimentées en coopération internationale ou bien en enjeux latino-américains.

Le pré-stage est valorisant, car il propose des activités de groupe, comme diverses collectes de fonds (banquet, bazar), et des activités sociales, par exemple des camps de fin de semaine. Il permet en outre d’acquérir un bagage intellectuel, mais aussi personnel, qui favorise le succès du stage.

Les attentes

Un élément important qui fait le stage de l’Option SENS est l’inattendu et la spontanéité pendant le stage. Je sais maintenant que je serai dans une communauté juste au Nord de la capitale, Quito, où je donnerai d’ailleurs des cours d’anglais à des jeunes enfants avec les 11 étudiants qui font partie de mon sous-groupe. Mais beaucoup des expériences prendront forme dans le vif du moment.

Je passerai trois semaines de mon stage dans une famille qui peut me proposer maintes activités. Je m’attends à tout : traire des vaches, devoir danser la salsa, manger des choses qui me semblent très étranges ou bien vivre au rythme latino c’est-à-dire apprendre à, parfois, ne rien faire.

Toutes ces expériences seront documentés afin que je puisse les partager avec vous, les lecteurs.